lundi 18 février 2013

Collision fatale pour un Nancéien de 24 ans à Montigny-lès-Metz

Le bitume a été balayé. Mais la rue Franiatte garde, encore ce matin, des stigmates de l’accident. Ici, un arbre centenaire laisse entrevoir des entailles profondes dans son écorce. Là, du sable masque des traces de sang mêlées à de l’essence. Les riverains veulent savoir. Beaucoup ont entendu mais ne savent pas ce qui se cache derrière l’énorme « boum », qui les a sortis de leur sommeil. Hier matin, un jeune homme est mort au cœur de Montigny-lès-Metz. Seul dans sa voiture pulvérisée par un chauffard surgissant d’une rue perpendiculaire.
Un autre automobiliste a assisté à la collision. Violente, brutale. Il circulait à 4h rue Franiatte, en direction de Metz. Il suivait un coupé blanc. Il a vu cette BMW se faire percuter, sur le flanc droit, par un véhicule sombre déboulant de la rue de Nomeny.
La voiture blanche « e st montée dans le ciel et a atterri quelques dizaines de mètres plus loin », décrit le témoin. Elle s’est arrêtée dans l’allée Philippe-Lebon, à cinquante mètres du point d’impact, d’après les constatations de la police. A l’intérieur, Anthony Boisseau, un Nancéien de 24 ans, est déjà mort quand les secours arrivent sur place.
Le second véhicule a fini, lui, broyé contre l’imposant arbre. Le conducteur est sorti sans difficulté de l’habitacle. Son passager, blessé, mais surtout choqué, a été transporté à l’hôpital de Mercy. Leur état de santé tient du miracle.

Il cherchait une cigarette tombée

Transféré rapidement à l’hôtel de police, le conducteur de la Citroën C5 noire a d’abord passé quelques heures en cellule de dégrisement. Après une soirée passée chez des amis, il a été contrôlé à 0,83 gramme d’alcool par litre de sang.
Entendu dans l’après-midi par le service de quart, ce père de famille de 49 ans a indiqué avoir raté le panneau Stop parce qu’il cherchait une cigarette allumée tombée dans sa voiture. Ce qui expliquerait pourquoi cet entrepreneur montignien n’a pas freiné à l’intersection.
Les fonctionnaires de police s’intéressent également à la vitesse du mis en cause, « un homme que j’ai trouvé très marqué par les événements et terriblement désolé. Il s’est effondré lorsqu’on lui a montré des photos », raconte son avocat, Me Jean-Christophe Duchet. La garde à vue de son client a été prolongée hier soir. Le quadragénaire pourrait être déféré au parquet dans la journée.

http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/02/18/collision-fatale-pour-un-nanceien-de-24-ans

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